Développement durable, Environnement et Parcs  

Communiqué de presse

Projet de la centrale Estmain-1-A et dérivation de la rivière Rupert
Québec délivre le certificat d'autorisation

Québec, le 24 novembre 2006 - Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et leader adjoint du gouvernement, M. Claude Béchard, annonce que le Ministère a délivré, aujourd’hui, un certificat d’autorisation en faveur d’Hydro-Québec pour le projet de construction de la centrale de l’Eastmain 1-A et la dérivation de la rivière Rupert. Ce certificat est délivré en vertu du chapitre II de la Loi sur la qualité de l’environnement et du chapitre 22 de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois.

« Le gouvernement du Québec a franchi toutes les étapes pour que ce projet hydroélectrique majeur se développe prochainement. Par ailleurs, la pleine réalisation de ce projet sera possible à la suite des autorisations délivrées par Pêches et Océans Canada et Transports Canada subséquentes au dépôt du rapport final de la Commission fédérale d’examen », a souligné le ministre Claude Béchard. Ce projet permettra non seulement d’assurer un approvisionnement sécuritaire d’énergie renouvelable au Québec, mais procurera aussi d’importantes retombées économiques pour les Cris, les Jamésiens et l’ensemble de la population du Québec. Précisons que ce projet requiert un investissement de l’ordre de 4 milliards de dollars et créera l’équivalent de 27 000 emplois.

L’émission de ce certificat fait suite à la recommandation favorable et unanime faite le 31 octobre dernier par le Comité provincial d’examen (COMEX). Il s’agit d’un organisme bipartite Québec-Cris chargé de l’examen environnemental et social des projets situés sur le territoire de la Baie-James. Rappelons que l’examen des impacts environnementaux et sociaux de ce projet a été réalisé dans le cadre de l’Entente concernant les évaluations environnementales relatives au projet Eastmain 1-A et dérivation Rupert conclue en avril 2003 entre l’Administration régionale crie et les gouvernements du Québec et du Canada. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette entente que des audiences publiques sur la directive ont été tenues en 2003. Par la suite, une consultation publique sur l’étude d’impact a également eu lieu en 2005 et des audiences publiques se sont déroulées en 2006 dans six communautés cries, à Chibougamau et à Montréal.

« L’autorisation du gouvernement reprend intégralement les 97 recommandations du COMEX afin d’assurer l’intégration du projet sur le territoire en permettant la protection du milieu naturel et du milieu social », a précisé le ministre Claude Béchard.

Rapport du COMEX

Le COMEX a réalisé une analyse approfondie de l’étude d’impact produite par le promoteur ainsi que des réponses qu’il a fournies à près de 400 questions et en tenant compte des représentations faites lors des consultations publiques. Dans son rapport, le COMEX considère que les mesures prévues pour éliminer, atténuer et compenser les impacts environnementaux du projet seront satisfaisantes et aptes à assurer la pérennité des espèces, la productivité des écosystèmes ainsi que la pratique des activités traditionnelles par les communautés cries.

Des 97 recommandations du COMEX, 14 conditions portent sur la conception des ouvrages, 35 sont liées au milieu biophysique et 47 touchent au milieu social et à la sécurité des ouvrages et des personnes. Enfin, une condition vise le suivi des impacts cumulatifs.

Certaines de ces conditions imposent au promoteur des approches nouvelles dans ses façons de faire. Par exemple, la gestion des débits réservés écologiques sur la rivière Rupert en fonction des saisons devra être adaptée de façon à donner la priorité au maintien de la productivité du milieu.

Le certificat d’autorisation délivré par le gouvernement du Québec spécifie que Hydro-Québec collaborera avec le COMEX pour mettre en place une nouvelle consultation de la population crie. Cette consultation devrait se faire après la fin de la période de construction, mais préalablement à la mise en exploitation du projet. Cette nouvelle consultation permettrait de connaître le point de vue des Cris, d’une part sur l’efficacité des mesures d’atténuation qui auront été mises en place, et d’autre part, sur les moyens qui pourraient être envisagés pour prévenir les impacts résiduels du projet.

« Ce projet s’inscrit parfaitement dans l’approche de développement durable du gouvernement du Québec. La filière hydroélectrique comme la filière éolienne constituent des solutions à long terme pour la lutte contre les gaz à effet de serre », a conclu le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et leader adjoint du gouvernement, M. Claude Béchard.

Le certificat d’autorisation, le rapport du COMEX et des fiches d’information sont accessibles dans le site Internet du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs : www.mddep.gouv.qc.ca.

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SOURCE :

Pascal D’Astous
Attaché de presse
Cabinet du ministre
du Développement durable,
de l'Environnement et des Parcs
Tél. : 418 521-3911
Serge Labrecque
Conseiller en communication
Direction des communications
Ministère du Développement durable,
de l’Environnement et des Parcs
Tél. : 418 521-3823, poste 4163